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Au diable les conventions !習慣を脱ぎ捨てて

習慣を脱ぎ捨てて

Costume-1Si Dorothée, avant-gardiste qu’elle était, a su révolutionner la mode des années 80 avec ses désormais cultissimes chaussettes rouge et jaune à petits poids, les Japonais n’ont pas à pâlir face à tant d’audace, bien au contraire! Prenez-en de la graine, le Japon est a bien des égards le paradis de la liberté vestimentaire; encore faut-il savoir identifier les conditions sous-jacentes à l’expression de cette liberté très codifiée.

La France est comme nous le savons tous le pays de la mode. La France est classe, la France est élégante, la France est belle, mais ne serait-elle pas victime d’un conformisme structurel et du même coup structurant ? Nous ne pouvons que sourire à l’écoute de certains Japonais, qui dans une naïveté bienveillante empreinte d’émerveillement, s’imaginent la Française en Chanel et le Français en Saint Laurent ! On apprend par ailleurs à qui veut l’entendre qu’il faut être aujourd’hui «in», « hipster » ou « métrosexuel » (chose qui n’a rien à voir avec faire l’amour dans le métro soit dit en passant!). Sommes-nous prisonniers de la convention ? Notre liberté vestimentaire aurait-elle été sacrifiée sur l’autel du conformisme ? Baladez-vous dans le centre d’une grande ville française et admirez le manque de diversité, c’est assez frappant, du moins pour qui a expérimenté le Japon.

Nos amis Japonais n’ont pas ce problème, ou du moins l’ont dépassé. Si la mode est codifiée comme partout ailleurs et très largement influencée par les grandes marques de prêt-à-porter, elle reste ouverte à toutes les formes d’expression sans discrimination aucune. Voila une belle preuve d’ouverture d’esprit ! Que vous soyez lolita, gothique, métal, steampunk, skater et j’en passe, vous ne détonnerez jamais dans les rues japonaises en cela que vous ne serez jamais le ou la seul(e) à avoir osé ! Un petit tour à Shibuya et Harajuku s’impose. Suivez-moi, je vous emmène ! Commençons par Shibuya et allons voir la gyaru, de l’anglais « gal », oh yeah! La demoiselle voit court, mais alors quand je dis court, c’est court de chez court-je-donne-une-crise-cardiaque-à-grand-maman ! Les Japonaises ont de jolies jambes fines, pourquoi se priver ! L’itsi bitsy mini shorty est de mise ! Les griffes, pardon, les ongles sont recouverts de strass et paillettes et les cheveux sont, euh, le fruit certainement de longues heures de mise en pli. Etre gyaru, ça ne s’improvise pas ! Si vous optez pour ce style, attention mesdemoiselles ! Surtout si vous êtes aisément touchées par le vertige, prenez vos cachets car la tenue est agrémentée de talons dont la hauteur est suffisante pour achever grand-maman ! Je ne m’étendrai pas sur la prosopographie de la gyaru, une photo vaut mieux qu’un long discours (direction Google image !).

Égalité des sexes oblige, à nous messieurs ! J’ai choisi pour vous un look gothique-métal et pour cela, un passage à la Yellow House de Harajuku est O-BLI-GA-TOIRE. Charmant petit magasin au premier sous-sol sur la Takeshita Dori, vous y trouverez votre bonheur si vous aimez le noir et souhaitez travailler votre côté ténébreux et torturé. Moi personnellement je valide, surtout leurs perfectos de la marque « Tokyo Punker ». Look rebelle assuré. A vous maintenant de l’assumer ! Je n’ai pris ici que deux exemples parmi un océan de possibilités. Chaque « style » vestimentaire connait d’innombrables variantes et sous-genres, il y en a vraiment pour tous les goûts. C’est ça la liberté (soupir satisfait, yeux pleins d’étoiles…).

Ce qui est beau dans cette histoire, c’est que cette liberté ne connait ni barrière de genre, ni barrière d’âge. Cela s’illustre très bien avec la femme japonaise d’une soixantaine d’années qui n’aura aucun mal à s’habiller en kimono traditionnel tout en se teignant les cheveux… en violet (grand-maman se retourne dans sa tombe). Je lance donc un appel à tous les Français, de France, de Tokyo ou d’ailleurs : OSEZ ! Ressortez ce pantalon en cuir que vous n’avez jamais osé porter par peur des moqueries et allez acheter votre pain en marchant fièrement. Il n’y a de limites vestimentaires que celles que vous vous imposez. Bon ce n’est pas le tout mais j’ai bien envie d’aller faire un brin de shopping…

Par Matthieu Lavalard

習慣を脱ぎ捨てて

フランスでは子ども向けテレビ番組の人気パーソナリティーだったドロテが、カルト的人気となった“赤と黄色の水玉模様のソックス”で80年代のファッションにアバンギャルドな革命を起こしましたが、日本人はそんなことでは顔色ひとつ変えません!フランス人は日本人を見習いましょう。日本は服装の自由の天国です。とはいえ、高度に体系化されたこの自由を表現できる暗黙の条件を理解する必要はありますが。

フランスは、皆さんご存知の通りモードの国です。オシャレで、エレガントで、美しいファッションの国。しかしフランスは、服装に関して構造的かつ構造化を促す慣例順守主義に陥っているのでは? 日本人の中には、フランスでは女性はシャネル、男性はサンローランに身を包んでいる(!)と想像し、無邪気に感嘆のまなざしを向ける人もいますが、これには微笑みを禁じえません。また、今日「“イン”」「流行に敏感な人」「メトロセクシャル」(メトロの中でエッチなことをするのとはまったく関係ありませんよ!)であるべきだと思いたい人は限られています。我々フランス人は、慣習にとらわれているのでしょうか? フランスの服装の自由は、慣例順守主義という祭壇のいけにえにされたのでしょうか?フランスの大都市の中心部を歩けば、みな同じような格好であることに驚かされるでしょう。少なくとも、日本に滞在経験のある人にとっては。

日本人はこうした問題を抱えていません。少なくとも超越してしまっています。他の国と同じようにファッションは体系化され、プレタポルテの有名ブランドの影響を大きく受けてはいますが、あらゆる表現形態が平等に与えられています。オープンマインドの見事な証拠です!ロリータ、ゴシック、メタル、スチームパンク、ストリートスケーター。どんなファッションでも日本の通りで「浮く」ことは決してありません。他にもお仲間がいるからです!原宿や渋谷を一回りしてみましょう。どうぞ、ついてきて!まずは渋谷、「ギャル」を見に行きましょう。オーイェー!このマドモワゼルのスカートの短いこと!おばあちゃんが見たら心臓発作を起こすレベル。日本の女性は細く美しい脚を惜しげもなく見せつけます。子どものような短い服がちょうどいいんです!かぎ爪、いや失礼、爪は一面がキラキラと輝き、髪はおそらく長時間のブローの賜物。ギャルであるためには、しっかりとした準備が要るのです!このスタイルを取り入れるなら、気を付けて!めまいを起こしやすい体質なら特に、お薬飲んで下さいね。このスタイルは、おばあちゃんの息の根を止めるのに十分な高さのハイヒールで完成するのですから! ギャルについてこれ以上くどくど述べるのはやめましょう。長い説明よりも写真を一枚見れば十分です(はいみなさん、ググってみて)!

男女平等を期して、次は男性諸君、出番です!みなさんにはゴシック-メタルのスタイルをお選びしました。そのためには、原宿のイエローハウスに必ず行かなければ。竹下通りに面した地下にある小さなショップ。ブラックが好きで、何かに苛まれているような陰鬱さを醸しだしたい人には天国でしょう。私個人としては、「Tokyo Punker」ブランドの完璧さなどを評価しています。反逆者のスタイルになること請け合いです。さあ、次はみなさんが受け入れる番!ここではふたつのスタイルの例しか紹介しませんでしたが、ほかにも無数の可能性があります。それぞれの服装のスタイルに数えきれないバリエーションや下位区分があり、あらゆる人の好みに合ったスタイルが必ず存在します。これこそ自由(ここでフランス人は満足の溜息と、キラキラと輝く瞳…)。

この話の中で素晴らしいのは、日本におけるこうした服装の自由には年齢も性別も関係ないという点です。例えば60代の女性が、何の抵抗もなく、伝統的な着物に身をつつみつつ、髪を染めている…しかも紫色に(おばあちゃんがお墓の中で驚いて振り向いちゃう)。ですから私は、フランスに、東京に、そしてその他の場所にいるフランス人全員に、「思い切ってやってみて!」と訴えかけます。からかわれるかもと恐れて一度もはいてなかったレザーのパンツを出して、毅然と歩いてパンを買いに行ってみましょう。服装の幅を狭めているのは、自分自身です。さて、まだ言いたいことはありますが、ちょっとショッピングに行きたくなってきたので、このへんで。

5ième éditorial

 5ième éditorial

Kanji「嘘も方便」« Uso mo hoben » : « Un mensonge pieux ». Un mal pour un bien, à l’image de ces belles fleurs aux pouvoirs inquiétants, comparable à la gomme blanche extraite du pavot blanc, transformée, et à usage médical pour ses vertus anti-douleur, de même le mensonge formulé à bon escient, bien dosé, a aussi l’effet d’un puissant analgésique : il rassure .

Au Japon, les extrêmes se rejoignent et ne s’opposent pas ; beauté et laideur, vérité et mensonge, vertu et vice… Les contraires inséparables s’y côtoient harmonieusement d’après une parole recueillie ; « On y aime la beauté et on y est indifférent à la laideur ». A l’égard des interlocuteurs rencontrés dans la vie ordinaire, la réalité exige une conduite respectueuse et dans l’absolu, à défaut d’une vérité suceptible d’être rejetée, car troublante et blessante, le mensonge « accepté » pourvoira à l’harmonie sociale, à la non-confrontation dans des situations critiques. Tant que le mensonge ne devient pas une finalité mais un moyen de « bonne » communication, c’est une voie légitime.
Mais alors tout le monde ment !… La confiance ne va pas de soi, mais elle se gagne, elle se mérite !
En France, fait-on preuve de réalisme ? En effet, le mensonge y étant condamné et jugé comme une faute, mais se mentir à soi-même en niant ou en s’opposant à la réalité, y est-il plus facilement décelable car entretenu par l’illusion d’être dans le vrai ? A force de prôner la vérité, de toujours vouloir démasquer le vrai du faux, cet incessant matraquage au nom de la vérité ne produit-il pas l’effet contraire , et ne finit-on pas par ne plus se parler et ne plus s’écouter ?
Au Japon, s’adapter est primordial ! Et en France… ?

「嘘も方便」 とは、相手への思いやりから出る嘘をつくことです。善のための悪 - 例えば不気味な力を持つ美しい花、白いケシから抽出した白い樹液が痛み止めとして使われるように、適切なタイミングで使われる適度な嘘は心の痛みを和ら げ、相手を安心させる効果を持ちます。
日本では美しさと醜さ、真と嘘、美徳と悪徳など、正反対なものが一体となり、対立することはありません。そこでは互いに切り離せない正反対なものが仲良く 共存しています。内省的な言い方によれば、「美しい面を愛で、醜い面はどうでもよい」のです。日本では日常生活を送る中で出会う相手に対して、無条件で相 手を敬う振る舞いが必要とされ、相手から拒絶されると思われる、心を乱し傷つけるような真実の代わりに、「許される」嘘をつくことで社会に調和がもたらさ れています。危機的な状況にあっても対立が生まれないのです。嘘をつくことが目的になるわけではなく、嘘は「円滑な」コミュニケーションの手段なので、正 当とされているのです。
それにしても嘘の多いこと!信頼は当たり前に生まれるものでなく、努力して獲得しなければなりません!
一方のフランス人は、現実主義でしょうか?実際、フランスで嘘は非難され罪であるとされますが、フランス人は真実の中にいるという幻想にとらわれているの で、現実を否定したり反発したりして自分自身に嘘をつくことはより簡単に見抜かれるのではないでしょうか。真実を大いに褒め称え、絶えず嘘から本当を見極 めようと望む、真実と言う名の下で行われる押し付けは、逆の影響を生み、人と話し合ったり自分の本心に従ったりすることを阻むのではないでしょうか。
日本では、周りに順応することが最も大切です!そしてフランスでは?

 

“Yes… But now in English, please !”敗…でも英語でします!お願い

In-English-PleaseAh ! l’anglais , langue si convoitée, étudiée, et recherchée mais aussi si redoutée, appréhendée et évitée ! Sans oublier l’incontournable liste des effets secondaires de son apprentissage : « O rage, ô désespoir… ! Je n’y arriverai jamais ! » clamé telle une tirade en France ou « Je n’aime pas l’anglais ! » fréquemment entendu au Japon ! Bien que l’aspect obligatoire de la langue, imposée et non désirée, ait un impact direct sur les dispositions de l’apprenant à son insu, ses résistances personnelles aussi sont instinctivement activées ; plus qu’une hostilité envers l’anglais, ne s’agirait-il pas plutôt d’un manque de confiance en soi ? Des symptômes , des syndromes en vrac, le tout ferait la joie des amateurs de psys, tentés de suggérer : « Allongez-vous et racontez-moi tout mais…en anglais. » Réveil brutal ! « Ah ! toujours le professeur ! » Sans l’aide de remède palliatif, le professeur, devenu caméléon des désirs d’autrui, s’éclipse pour laisser apparaître un autre personnage, acteur et simulateur de situations très chargées en émotions. Est-il réalisable, sans le support d’une méthode, de créer le désir de communiquer, uniquement à partir d’une connaissance commune, partagée entre l’élève et le professeur ?
Daniel Woods, un Américain, envoyé en investigateur auprès des écoles primaires par la mairie de Yokohama, observe les cours d’anglais conduits en japonais par un étranger à Tokyo et en anglais à Osaka. Les enfants interagissent dans l’instant, ou en éclatant d’un rire moqueur lorsque le professeur étranger parle japonais ou en affichant une attitude ennuyée lorsqu’ils doivent écouter et répéter la leçon d’anglais. Certes le signe irréfutable des faits dont Daniel va s’ inspirer et d’où émergera un cours international en anglais, donné par un instructeur étranger sur la culture de son propre pays. La star est l’élève et l’instructeur va guetter toutes ses moindres réactions d’intérêt en développant les points culturels connus des élèves vers de nouveaux rivages, les faire voyager et les surprendre ! Lorsqu’une émotion secoue la classe entière et provoque un raz-de-marée d’indignation, sur un ton désapprobateur et moralisateur , par exemple au sujet des animaux aimés des Français, en particulier le gibier, amour parfois cruel, (enfin, tout se transforme et rien ne se perd dans la chaîne alimentaire), l’effet escompté est palpable ; la classe s’agite, parle et communique. La communication non verbale, dite silencieuse, riche en expressions faciales, le langage gestuel, l’intonation invitent chaque élève à commenter, à jouer et à deviner comme dans une salle de vente aux enchères : « Adjugé à… Qui dit mieux ? » Joe, un instructeur ghanéen, personnalise son introduction en comparant les salutations et les mots cordiaux des deux pays. « Alors, au Japon, on incline la tête de quel côté ? En arrière ou sur le côté ? » « Mais quel maladroit ce prof ! » Prise de compassion, amusée par cette scène, la classe entière le reprend et l’instruit en japonais et …en anglais. Ou bien encore dessinez le drapeau japonais en y mettant un triangle au centre, référence du Mont Fuji, les réactions ne se font pas attendre ; on enchaîne avec un carré, après tout, c’est bien une forme géométrique, les enfants consternés mettent toute leur énergie à guider ce prof complètement « perdu ». C’est l’art de faire monter les enchères : qui dit mieux, qui le sait… ? Devant les esprits enflammés, le professeur va déployer la leçon, la construire pièce par pièce avec la même concentration qu’un chirurgien lors d’une opération : un coup de scalpel maladroit au mauvais endroit et l’horreur peut arriver tout de suite. De même, les enfants, eux, affaissés sur leur chaise vont rétorquer : « Je ne comprends pas ! » Des incidents et incompréhensions, au cours de la leçon, peuvent aussi intervenir entre l’instructeur étranger et l’instituteur japonais, tant que subsisteront ces questions : « Pourquoi n’ intervient-il pas maintenant ? » « Comment lui faire comprendre ? » Ce n’est pas logique… On émet des jugements pour se rassurer. A cette question, Daniel, l’auteur de ce programme, n’a pu résister à répondre : « Mettez un gyrophare sur votre tête et faîtes-le clignoter dans ce cas-là ! » Bonne réponse à une question sur un faux problème ; pourquoi ne pas montrer, suggérer, offrir une belle part d’improvisation à l’instituteur, sachant que titillé, chahuté, il saura aussi surprendre sa classe ? Le doute vient de nous…Vouloir tout contrôler pour mieux faire : lâchons prise, « let it go ».                                                                                                                                                                                                                                                                 Après avoir découvert le fruit du cacaoyer et les animaux d’Afrique et du Ghana en images, à travers le vécu immédiat d’une aventure reconstituée par une grande feuille de papier posée à même le sol ; le « Safari Park » est ouvert ; des empreintes d’animaux dissimulées sous la feuille apparaissent et les élèves partent sur la trace des animaux. Exotisme garantie. Sur un ton plus théâtral, l’art de la table en France : un élève manipule des verres et des ustensiles sous le regard du professeur devenu sommelier, qui s’amuse à ses dépens. Sous le feu de l’action, les élèves pris dans le jeu d’une histoire culturelle, témoins de l’amusement de leur professeur, jubilent de cette complicité établie entre les trois protagonistes, eux, compris. Ils s’entendront dire qu’ils ont néanmoins compris, réellement tout le cours en anglais…Mais comment ? Ils n’en ont aucune idée puisque rien n’a été traduit. L’harmonie…un état difficilement atteint lorsqu’on veut forcer les événements.
Daniel Woods, initiateur de ce projet, désapprouve le mot « shō ga nai » signifiant « there’s no way », pas un simple mot mais un concept au Japon. Aidé par son pragmatisme entreprenant, sa nouvelle approche sur la communication a montré l’autre face d’un nouveau concept « there’s always another way ».

Par Pascale Batori

A vous de jouer !
Cherchez les onomatopées japonais et français en katakana correspondants :

日本語                フランス語
ザブン                    アグラグラ A gla gla !
ハクション                    タガダ Tagada !
ツルツル            スクランチ Scrunch !
パクッ             アイ   Aie !
ブルブル                               プルフ Plouf !
パッパカ               アッチュム Atchoum !
イタッ             スロップ Slurp !

はい…でも英語でお願いします

「はい…でも英語でお願いします!」
英語!これほど人気があり、学ぶ人も多い言語でありながら、これを恐れ、避けている人も大勢います!そして英語学習の副作用の数々も避けては通れません。「おお、怒りよ、絶望よ、絶対に英語などマスターできないであろう…」とフランス人が滔々と述べれば、日本でも「英語は嫌い!」とよく耳にします。希望していないのに無理やり習わされる言語という側面が、学習する側の気持ちに知らず知らず直接的な影響を与えているとはいえ、個人的な抵抗感もまた本能的に掻き立てられているのです。英語に対する反感というよりも、自分に対する自信のなさの問題なのでは? こうした症状・症候群に悩み、勇んで心理学者のもとへと急ぐと、「さあ横になって、すべてを話してみてください…ただし…英語で。」ガバッと目が覚めてしまいます!「ああ!またセンセイか!」対症療法の力を借りることなく、他人の願望に左右される「センセイ」は姿を消し、代わりに別の人物の登場です。あまたの感情にあふれた様々な場面を演じ、シミュレーションする人物です。特定のメソッドを用いることなく、生徒と先生との間で共有される知識のみを基に、コミュニケーションしたいという欲求を生み出すことは可能でしょうか?
横浜市から東京と大阪の小学校に調査員として派遣されたアメリカ人ダニエル・ウッズは、東京では外国人が日本語で教える英語の授業、大阪では英語で教える授業の様子を観察しました。外国人の指導員が日本語を話すと、子どもたちはすぐに互いにしゃべり始めたり、からかうように笑い出したり。そして英語を聞いて繰り返さなければいけなくなると、退屈したような態度をとっていました。これは厳然たる事実であり、ダニエルはこれをヒントに、外国人の指導員が出身国の文化について英語で行う国際的授業を誕生させました。ここでは子どもが主役であり、指導員は生徒たちが少しでも興味を持った点を見逃さず、生徒たちの既に持っている文化的知識を新たな地平へと導きながら、旅をさせ、驚かせます!クラス全体がある感情に揺り動かされ、道徳上許しがたいと憤りに包まれるとき ‐たとえばフランス人が愛する動物、ジビエ(狩猟鳥獣)について、時としてそれは“食べる”という残酷な愛ですが(結局すべては形を変えられるのであり、食物連鎖において無駄なものはないのです)‐ その反響は絶大です。クラス全体が興奮し、互いに意見を交わしあいます。生徒たちは表情、身振り、イントネーションといった非言語的コミュニケーションを駆使してコメントしたり、演じたり、推察したりします。まるでオークション会場のように。「…氏に落札します…さらに高値の方ありませんか?」ガーナ出身の指導員ジョーは、自己紹介の時に日本とガーナの挨拶の仕方を比べます。「さて、日本では頭をどちらに倒すのですか?後ろ?横?」 「このセンセイ、わかってない!」クラスの子どもたちはこの場面を面白がり、憐みに駆られて正しいやり方を日本語と「英語で」教えようとします。さらに、日本の国旗を描くときに、富士山だといって中央に三角形を書き込んでみると、たちまち大反響。次いで正方形。いずれにせよ幾何学的形状ですからね。呆然とする子どもたちは全力でこの「どうしようもない」センセイを導こうとします。これは競売の値を釣り上げる技術と同じです。誰が高値をつけられるか、誰が知っているのか…?子どもたちの燃えたぎる心を前に、指導員は授業を展開し、手術を行う外科医もかくやという集中力で少しずつ組み立ててゆきます。変な場所に不器用にメスを入れればすぐに恐ろしい事態になりかねません。さらに、椅子に沈み込んだ子どもたちが「わかりません!」と言ってきます。授業の途中で、外国人指導員と日本人の教師との間にアクシデントや無理解が生じることもあります。「なぜ今指導員は介入しないのか?」「どうすればわかってもらえるのか?」と。これは理屈ではありません。人は他人を批判して自分を安心させるのです。この疑問に、このプログラムの開発者であるダニエルはこう答えました。「頭の上に回転灯を乗せて、そうした場合には点滅させてください!」的外れの問題に関する質問に対する素晴らしい回答です。指導員にもっと即興の余地を与えるべきではないでしょうか?からかわれたりやじられたりしながらも、彼らもクラスの子どもたちを驚かせる術を身につけることができるはずです。疑いは我々の側から生じます…。よりよい結果につなげるためすべてをコントロールしようと願うのです。ここは諦めて、「ありのまま」に任せましょう。
床に置かれた大きなシートペーパーの上に生き生きと描かれたカカオの実やアフリカ・ガーナの動物のイラストを初めて目にした後、「サファリパーク」の開幕です。シートの下に隠された動物の足跡が表に出され、生徒たちは動物の後を追います。誰もがエキゾチシズムを感じることうけおいです。場面は変わってより演劇調に、フランスのテーブルアート。ひとりの生徒がグラスやカトラリーなどを取り扱い、それをソムリエ役の先生(自分の苦い経験を通して面白がっている)が見守ります。生徒たちはこの文化の歴史に関わるゲームに熱中し、先生が楽しんでいることを目撃し、三者の間の暗黙の合意に大喜びします。そしてすべて英語で行われる授業を理解した、と言うでしょう…でもどうやって?彼らにもまったくわかりません。 というのも、授業中、まったく日本語での説明はなかったのです。意見や感情の一致…特定の状況を押し付けようとしたときには到達することが難しい状態です。
このプロジェクトの主導者であるダニエル・ウッズは、「しょうがない(there’s no way)」という言葉に反対です。これは単なる言葉というよりも、日本で一般的な物の見方です。持ち前の大胆な実用主義を力に、彼のコミュニケーションに対する新しいアプローチは、「必ず別の道がある(there’s always another way)」という新しい見方を提示してくれたのです。

さてここでゲームです!
日本語とフランス語で同じ意味のオノマトペ(擬声語・擬態語)を探してみてください。

日本語          フランス語
ザブン         アグラグラ A gla gla !
ハクション        タガダ Tagada !
ツルツル            スクランチ Scrunch !
パクッ             アイ   Aie !

ブルブル         プルフ Plouf !
パッパカ         アッチュム Atchoum !
イタッ             スロップ Slurp !

Présentation

 s-amour-ai.com

   Présentation de S-amour –ai  

Par notre chroniqueur Matthieu Lavalard

S-amour-ai c’est avant tout une équipe de passionnés.D’horizons et de formations divers, les chroniqueurs de ce webzine interculturel vous sortent des terrains battus et vous amènent vers l’autre, cet être étrange qui vous surprend, qui vous fascine ou qui vous choque parfois. Ancré dans la comparaison, S-amour-ai entend mettre en système deux blocs culturels forts, la France et le Japon, et s’adresse en premier lieu à celles et ceux qui n’ont pas peur de sortir de leur zone de confort, afin d’entraîner chez les lecteurs un cheminement personnel, un questionnement tant sur l’autre que sur soi. S’ouvrir à l’étrange, à autrui, ne nous permet-il pas au final d’apprendre à se connaître soi-même, voire même de dépasser ses propres limites, ses clichés, personnels ou imposés, et in fine de puiser le meilleur des rapports interculturels ?

Dès lors S-amour-ai propose également des pistes du « vivre avec ». Que vous soyez Français au Japon, Japonais en France, ou simplement ouvert à ce voyage interculturel, la compréhension de l’autre ne va pas de soi. Une réflexion sur la culture de l’autre, ses coutumes, son langage ou ses silences est nécessaire pour dépasser les lieux communs, les théories toutes faites ou encore éviter l’écueil du prêt-à-penser.

S-amour-ai n’a aucune prétention journalistique ou sociologique mais s’ancre plus dans le témoignage. Ses chroniqueurs offrent un lambeau de vie, relatent une expérience, partagent un fou rire ou confient un questionnement, le tout dans le plus profond respect des deux cultures envisagées, sans jugement ni sentence. Parfois caustique, S-amour-ai informe autant que divertit. Rire, oui. Se moquer, jamais ! La distance culturelle conduit très souvent à des regards perplexes qui poussent au sourire. S-amour –ai essaye d’amener ses lecteurs à se questionner sur les sources de ce sourire ? Pourquoi telle situation chez l’autre nous amuse-t-elle ? Pourquoi telle autre nous gêne ? Les réponses sont multiples et si les chroniqueurs de S-amour-ai s’aventurent dans des pistes d’explication, s-amour-ai propose, le lecteur dispose. Il appartient à chacun de se construire sa vérité et de chercher dans ses rapports interculturels matière à grandir, intellectuellement et humainement.

Les thèmes abordés sont variés et sont nourris les expériences des chroniqueurs auxquelles viennent s’ajouter des recherches, des entretiens, des témoignages afin de présenter un sujet dans sa réalité quotidienne, nécessairement biaisée par le regard personnel du chroniqueur, qui rapporte ses expériences à l’aune de sa propre sensibilité. Ses dires en sont-ils invalidés pour autant ? La réponse appartient au lecteur ou au curieux qui nous accompagnera dans cette démarche comparative et qui cherche, comme nous, à sublimer le « vivre ensemble », à comprendre l’autre et finalement à mieux se connaître.

マチュー・ラヴァラール記者によるS-amour-aiの紹介

S-amour-aiとは、 情熱家たちの集まりです。異なる文化の橋渡しをするこのウェブマガジンの記者(コラムニスト)たちは、活動分野も受けてきた教育もさまざまに異なっており、読者の皆さんに新しい視点を提供して「異なる文化に属する他者」の方へと導きます。皆さんを驚かせ、魅了し、時にはショックを与えるこの不思議な存在=他者をご紹介しています。S-amour-aiは、比較に基づきつつ、フランスと日本という二つの強力な文化圏を体系化することを目指しています。冒険を怖がらない人びとを主な読者層に想定し、個人的な思考の前進や他者あるいは自分自身に関する問題提起を促すことを狙っています。不思議な存在、すなわち他人に対して関心を持つことは、最終的に自分自身を知ること、ひいては自分の限界や紋切型の考え方を超えることにつながり、結局は異なる文化の交わりの中から最高の結果を取り出すことに通じるのではないでしょうか。

そのためS-amour-aiは「共に生きる」という道筋も提案しています。 日本で暮らすフランス人もフランスで暮らす日本人も、あるいは単にこうした異文化に興味がある人であっても、異文化を理解するには努力が要ります。異なる文化、習慣、言語、あるいは沈黙に関して考えを深めることで、月並みな見解や偏見を超越し、型にはまった意見に陥る危険を避けることができます。

S-amour-aiの記事はジャーナリスティックな主張や社会学的な意図を声高に述べることはなく、実体験に軸足を置いています。記者たちは生活の一場面を切り取ったり、特定の体験を詳しく述べたり、大笑いした出来事を報告したり、問題を提起したり、といった記事を、日仏双方の文化を深く尊重しながら書いています。どちらが上といった評価や判定を下すことはありません。時には毒舌も吐きつつ、S-amour-aiは読者に情報を提供すると同時に楽しませます。笑いはアリ、でも馬鹿にすることは絶対にナシ! 異なる文化は、戸惑いを生むことが多く、微笑を誘います。S-amour –aiは読者の皆さんがこうした微笑の源を探るように仕向けたいのです。どうして異国のこうした状況が自分には面白く感じられるのか?そしてなぜこうした他者の振る舞いにイライラするのか?答えは無数にあります。S-amour-aiの記者たちが説明の道筋をつけるという冒険に乗り出すこともありますが、それはひとつの提案であって、どう考えるかは読者の皆さん次第です。自分なりの真実を作り上げ、異文化交流を通して知性の面でも人間的な面でも自分を高めてゆくテーマを模索することは、皆さん一人ひとりの作業なのです。

取り上げるテーマは多様で、記者の実体験に彩られているほか、調査やインタビュー、証言なども加わって、日常的なリアリティに基づいた内容の記事となっています。必然的に記者の個人的な見方が反映されており、自分の体験を自分の感性を物差しに報告しています。だからといって記者たちの報告は価値が無いといえるでしょうか? この問いの答えは読者の皆さん、すなわち私たち記者と同じくこのウェブマガジンを通じて「共に生きること」を極めようとし、他者を理解して最終的には己をより良く知ることを求めている、好奇心旺盛な皆さんの手の内にあります。

4ième éditorial

4ième éditorial

S-amour-ai au JaponUn nouveau cycle commence ; le printemps avec son cortège de rites religieux ou profanes nous engage à vivre des moments plus cérémonieux. « Remettre » une boîte de chocolat, le jour de la Saint-Valentin, à l’élu potentiel ou confirmé, en s’inclinant l’un en face de l’autre, comme lors de la remise d’un diplôme, est en passe de devenir plus glamour. Pourquoi, l’homme, ne serait-il pas assis, et la demoiselle debout ? Elle pourrait alors pivoter en faisant un demi-tour la propulsant sur les genoux du « bien-aimé », les chocolats seraient à proximité et… elle aussi ! Quoi qu’il en soit, les nouvelles approches qui sont à l’étude, phénomène de mode, ne seront jamais dissociées de l’inéluctable obligation morale qui est de retourner les bienfaits reçus. Le 14 mars, au tour des messieurs d’offrir une douceur à leurs belles. On déballe ses boîtes de chocolat séparément, dames et messieurs à tour de rôle, avec prescription de ne pas laisser s’emballer son coeur ; ne faire que calquer le geste d’une petite cérémonie à huis clos, à l’ image des grandes cérémonies, pour ne pas avoir à prononcer… ces deux mots : « Je t’aime. ». Paradoxalement qui oserait porter sur des chars triomphalement un phallus en trois exemplaires !? La sexualité indissociable de la procréation, le membre viril de l’homme exposé, consacré par une cérémonie shintoïste est-il devenu un dieu ou ne serait-ce pas Dieu qui s’en sert pour écrire la vie sur terre ? Le printemps aux tons religieux…
le Japon ne parle pas de sexe mais s’y adonne…

Alors Messieurs les Japonais, toujours cette pudeur qui vous empêche de nous dire ces deux tout petits mots…. ?

新しい周期の始まりです。宗教儀式や世俗の行事の行列ができる春は、一年でもっとも格式ばった日々が続く季節です。例えばバレンタインデー。女性が片思いや両想いのお相手にチョコレートの箱を「手渡す」儀式。卒業証書の授与式のように、渡す方も渡される方も深々とお辞儀をしながら。でももっと洗練の余地があるのでは。男性が座り、女性が立った状態というのはどうでしょう?そうしたら、彼女はくるっと回って「最愛の男性」の膝に乗ることもできます。チョコレートも、彼女も、手の届くところに!いずれにせよ、盛んに新しいアプローチの検討がなされていますが、常に「受け取った好意にはお返しをしなければならない」という強い義務感が付いて回ります。3月14日、今度は男性陣が女性たちを喜ばせる番です。そう、日本では女性と男性はチョコレートの包みを開ける日が違うのです。男性は、興奮しすぎないように気をつけながら、まるで壮大な儀式であるかのように、誰にも見られない場所でささやかな儀式のしぐさを真似してみるだけ。「愛してる」という一言を言わなくても済むように。一方で、日本では男根をかたどった神輿三体が練り歩くお祭りがあるのですよ!?生殖と切り離せないセクシュアリティ。この神道行事で堂々と人前にさらされ、聖なるものとあがめられる男根は、神のごとき存在となっているのか、あるいは神が地上の人びとの生活を描き出すためにそれを利用しているのでしょうか?春、敬虔な気持ちになる季節ですね…
日本人は性を話題にすることはありませんが、実はそれに没頭するのです…

さて日本人男性の皆さん、たった一言「愛してる」と言うのがまだそれほど恥ずかしいですか… ?

Emménager, bien ! ; ménager aussi ses voisins, mieux ! 3月は引っ越しの時期

K. WoestAujourd’hui, par hasard, j’étais à la maison. J’entends la sonnerie de la porte, c’était la dame qui venait de d’emménager au même étage de l’immeuble, et qui venait se présenter en offrant un paquet de friandises.

“Bonjour, enchantée, je m’appelle Madame Uchiyama, et je viens de d’emménager au 301. Voici un gâteau pour vous, j’espère que vous aimerez. Comme je viens d’arriver, il y a un tas de choses que je ne connais pas, j’aurais besoin de vos conseils.”

Mars, au Japon, c’est un mois où il y a beaucoup de déménagements.Vers cette période que sont observés des mouvements de personnel dans les entreprises et les administrations, en vu de la nouvelle année de travail à partir d’avril. Normalement, après avoir emménagé, on se présente aux voisins des maisons alentours (celles de chaque côté et les 3 d’en face, donc 5 maisons), avec un paquet de friandises : “Enchanté, je m’appelle…, je viens d’arriver”.

Autrefois, on appelait ça ” Hikkoshi-soba” car il était coutume d’offrir des nouilles de soba plutôt qu’un paquet de friandises. Pourquoi cette coutume ? Parce que les nouilles de soba sont très fines et longues, et que ça signifiait que l’on souhaitait avoir des relations ” fines” et longues avec ses voisins. Mais également, par sa prononciation, le mot ” soba ” a un autre sens : il signifie ” à côté “. Autrefois, on offrait donc des ” soba ” pour  signifier que l’on voulait avoir des relations “fines” et longues avec des gens d’à côté. Mais aujourd’hui, on n’offre presque plus de ” soba “. On offre des friandises. Pourquoi ? Peut-être les gens sont-ils plus contents de recevoir des gâteaux ? Pour la belle boîte ? Chez les japonais, pour n’importe quelle raison, on rend visite en se présentant avec un cadeau.

Cependant, depuis quelques années, dans les grandes villes, on a l’impression que les gens ne se présentent plus. Comme à Tokyo, c’est une grande ville, on ne sait même pas qui habite à côté de chez soi. On sait qu’il y a des voisins, mais on ne sait pas qui c’est, qui fait quoi, quel métier,etc…Si les voisins sont agréables, c’est une chance. Mais si c’est un monsieur très têtu, une dame qui s’ennuie, un criminel…Finalement on préfère ne pas les connaître. C’est pour cela que l’on se présente de moins en moins au voisinage. Pour moi, il est dommage d’avoir un tel ressenti.

A propos, quand j’étais petite, j’ai souvent déménagé du fait que mon père changeait souvent de poste. Mon père était juge. Un juge ne doit pas développer de relations personnelles avec les autres, et se faire des amis parmi les gens qu’ils côtoient, c’est une règle dans le pays. Tous les trois ans environ, on nous faisait déménager. Je détestais vraiment ça. Quand j’étais au collège, toute la famille avait dit à mon père d’arrêter son métier de juge, et mon père avait vraiment préparé ses documents de procédure de démission, pour devenir avocat. Mais finalement, il s’était rangé à l’avis de sa hiérarchie, et n’avait pas démissionné. Ce fut un moment difficile. Les enfants, ignorant les épreuves des parents, peuvent dire des choses vraiment dures. Mon père travaillait dur pour toute sa famille. Maintenant, je travaille moi-même, comme je comprends les difficultés de mon père, je réalise que je lui parlais durement. J’aurais plutôt dû lui dire : ” Papa, courage dans ton travail “.

Par Noriko Tada

3月は引っ越しの時期

今日、たまたま家にいたら、ピンポ〜ンというドアホンの音。同じマンションの同じ階に先日引っ越して来た方の奥様が、お菓子を持って引っ越しのご挨拶に来てくださいました。「先日301号室に引っ越して来ました内山です。これ、つまらないものですが、召し上がってください。色々分からない事もあると思うので、教えてください。どうぞよろしくお願いします。」
日本では3月は引っ越しが多い時期です。企業や官公庁の人事異動の節目にあたり、4月からの新年度の新しい体制に備えて、引っ越しがとても多いのです。そして、引っ越した先では、「向こう三軒両隣」の家(つまり、計5軒)に、何かちょっとした菓子折りなどを持って「先日引っ越して来ました○○です。よろしくお願いします。」と挨拶に行くのです。昔は「引っ越しそば」と言って、そばを配るのが普通だったようですが、今ではそばを配っている人は見かけなくなりました。なぜそばかというと、そばは細くて長いので、細くて長いおつきあいを、という意味を込めて、また、「蕎麦」はご近所の意味の「側」と音が同じということもあったようです。でも最近では蕎麦でなく、何か配るとしても、お菓子などを配ることが多いようです。なぜか?多分、おそばよりもお菓子の方が華やかでプレゼントとしてなんとなく喜ばれるからではないでしょうか。日本人はどんな時もとりあえず「菓子折り」を持って挨拶に行くのですよ。
それにしても、ここ数年、都会では、「引っ越し蕎麦」どころか、引っ越しのご挨拶自体が消滅しつつあるような印象さえ受けます。東京のような大都会では引っ越しても挨拶なしですます人も増えているかもしれません。「隣は何をするひとぞ」という言葉もあります。隣に住んでいるのに、その人がどんな職業なのかも知らないし、付き合いがなく、どんな人なのか全く知らない、ということで、このような事はよくあります。隣人がたまたま気の合う人ならいいのですが、ものすごく偏屈なおじいさんや、退屈なおばさんや、犯罪歴のある人であるかもしれません。どんな人かわからないので、下手に拘らない方が無難、という考えで、引っ越しのご挨拶もしないようになってしまったのでしょう。本当はあまりよくないのでしょうが。
ところで、私も子供の頃は父の転勤に伴って引っ越しをよくしました。私の父は裁判官だったので、裁判官は情がついてはいけない、地元の人と仲良くなって偏った判断をするといけない、という国の方針で、だいたい3年ごとに引っ越しさせられるんですよ。これが本当にいやで、私が中学生の時に、家族みんなで、父に、「もう裁判官なんかやめちまえ!」と言ったら、父は本当に辞表を書いて裁判所に出しに行っちゃったんですよ。それで、弁護士になろうとしたのですが、結局上司の引き止めで辞めなかったのですが、あの時は大変なことになる所でした。子供というのは親の苦労も知らず、本当にひどい事を言いますね。父は一生懸命働いて家族を養ってくれていたのに。私も今では自分で働いて、父の苦労が少しは分かるだけに、ひどい事を言ったものだと反省しています。「パパ、お仕事頑張ってね。」と言ってあげればよかったです。

Ce qui empêche la vraie rencontre, c’est penser que l’autre devrait être autrement ! Le projet interculturel de sAMOURai….

Je crois qu’une fois l’opportunité de se lancer dans un projet, de surcroît en équipe, se concrétise grâce aux efforts personnels ; la motivation, le besoin de partager feront le reste. Nous croyons à ce que nous faisons. C’est la base de notre démarche. Créer un site est un moyen de dépasser le quotidien et d’en extraire les événements marquants. Pourquoi sommes-nous au Japon ? Difficile de répondre à cette question. En revanche, ce que nous avons vécu et aimé, ce qui a suscité des questionnements dans notre entourage, la curiosité et la quête du dépassement des différences culturelles prédominent. A notre insu, cet échange interculturel va modifier nos habitudes ; de nouvelles approches grâce à une ouverture « je vais vers l’autre et l’autre viendra vers moi » s’appliquent tout naturellement et ainsi d’autres moyens de communication, désormais bien « combinés » entre les deux cultures, seront proposés . De toute manière, c’est bien simple, soit vous gardez vos convictions et vous serez perçus comme « agressif » ou vous serez amenés à vous isoler , mais quelle que soit la situation, les incompréhensions persisteront. A l’exemple de certains patrons de sociétés françaises qui, ayant réussi à dépasser les limites culturelles en utilisant le meilleur des potentialités des individus, ont une vision du futur, de leur produit-clé. C’est de la créativité ! Notre site, à travers différents sujets sur la culture et le quotidien au sens très large, ne prend aucun parti. Nous sommes convaincus que l’interculturel intéresse autant les Japonais que les Français. Nos articles sont traduits en japonais, reflet de notre équipe franco-japonaise, sauf le logo sAMOURai qui peut faire pressentir, d’après la remarque d’un ami japonais, un jeu de mot ou un message sous-entendu. Voyez, dans sAMOURai, il y a le mot AMOUR dans les deux langues : AMOUR et AI (愛). Que de promesses !…

Au temple Chosho-ji de Kamakura, le dernier combat…鎌倉の長勝寺で行われる、最後の闘い

 

Nichiren-shuNichiren-shuNichiren-shuNichiren-shuNichiren-shu

 

Février . Le froid s’intensifie. Les branches dénudées laissent filtrer les rayons du soleil qui nous enveloppent de sa lumière sans nous réchauffer. Au coeur de cette rigueur, un petit nombre d’hommes se destine à devenir prêtres de la secte de Nichiren-shû. Une retraite de cent jours leur est imposée. Sous l’effet des mantras psalmodiés du Sûtra du Lotus, leurs corps amincis, car peu nourris, leurs visages émaciés deviendront l’instrument de ces formules sonores et rythmées, réputées bénéfiques pour le corps et l’esprit.
A Kamakura, vivait un moine au XIII siècle, « Soleil-Lotus ».C’était un personnage controversé qui prédit de nombreux désastres naturels, ou plutôt la persistance de ceux-ci, si les écoles bouddhiques, soutenues financièrement par le gouvernement de l’époque, n’adoptaient pas le Daimoku du Sûtra du Lotus, un joyau de sagesse, enseigné par le Bouddha Shâkyamuni.
Le 10 février, dans le temple Chosho-ji de Kamakura, sous le regard attentif de la statue du moine Nichiren, apparaissent enfin les moines, sortis de leur retraite. Ils portent une tunique blanche en coton, ils sont barbus et amaigris. Tous à la même cadence, récitent une prière des mantras. A défaut de pouvoir déserrer les lèvres, la statue de Nichiren révèle ses pensées, à travers le cheminement courageux de ses disciples. Les conditions de vie d’une personne sont le reflet de sa vie intérieure et il en est de même pour une nation, disait le fondateur de la secte.
La démarche assurée, tels de grands sportifs performants, allure de grands combattants prêts à monter sur le ring, le même geste pour retirer leur tenue légère, à demis-nus, entourés d’une foule empressés de les photographier, leurs voix deviennent plus graves : ils se placent devant un grand bassin rempli d’eau froide. Leur adversaire, serait-ce le froid hivernal, leur semi-nudité ou le manque de nourriture pendant leurs cent jours de retraite ?  Non ! En s’aspergeant d’eau froide à plusieurs reprises, au milieu des éclaboussures d’eau, le monde d’aujourd’hui et ses cités merveilleuses, clignotantes, ses spots publicitaires enchanteurs sur grand écran, le troc impitoyable de l’aventure avec le confort ne se reflètent plus dans leurs gestes. Ils sont conquis. Ils savent que leur conquête est glorieuse, que ce Soi, ce soleil qui illumine, l’état bouddhique qu’enseignait Nichiren au peuple paysans, commerçants et samourais de rang moyen. C’est dans cette vie qu’ils peuvent l’atteindre tous sans exception, enseignement qui a soulevé la colère des autres écoles bouddhiques et bien entendu, celle du gouvernement.
En hiver, les bassins d’eau froide ne sont pas destinés à tout le monde. A ne pas abuser ! En revanche, les douceurs odoriférantes et les branches colorées rouges, blanches, et roses en forme de saule pleureur, et couvertes de fleurs, les fameux pruniers vont commencer à ouvrir le bal des guinguettes. Ambiance assurée à Odawara et Yugawara. L’hiver partira sur la pointe des pieds…

Par Pascale Batori

2月。寒さが厳しくなります。葉のすっかり落ちた枝の間から明るく差し込む日の光もまだ冷たいままです。こうした厳しい季節のなか、日蓮宗の修法師 になることを目指す男たちがいます。僧侶の中でも特別な資格である修法師になるためには、100日間の大荒行を満了しなければなりません。単調に法華経を 唱える僧たちの、質素な食事でやせ細った体と、やつれた顔は、心身に良い影響をもたらすとされる、規則的に繰り返されるお経を奏でる楽器と化してゆきま す。
鎌倉では、13世紀に“日蓮”という僧が暮らしていました。日蓮は、「釈迦牟尼(仏陀)の教えである知の至宝、法華経を、政府(鎌倉幕府)から財政的支援を受ける仏教諸派が取り入れなければあまたの自然災害が今後も続く」と予言して物議を醸した人物です。
2月10日、鎌倉の長勝寺では、日蓮上人の銅像が注意深く見守るなか、大荒行を終えた僧たちが遂に姿を現します。伸び放題の髭、やせ細った身体に白い木綿 の衣を纏い、全員が調子を合わせてお経を唱えます。こうした門人たちの勤勉な歩みは、口を開くことができない日蓮上人の銅像の思想を物語っています。人の 境遇はその人の精神を反映しており、国家についてもそれは同じことだ、と日蓮宗の開祖は説いています。
写真を撮ろうとする人びとが水行場を取り囲む中、強いスポーツ選手のように自信に満ち、リングに上がる前の偉大なボクサーのように薄い衣を脱ぎ半裸になっ た彼らの声は、より重々しさを増します。その目の前には冷たい水が満たされた水槽。彼らが戦うのは、この厳しい寒さでも、半裸という状態でも、100日間 の大荒行の間の貧しい食事でもありません。水しぶきをあたりに撥ね飛ばして冷たい水を何度もかぶるうち、彼らの姿は、街頭の大スクリーンに魅惑の広告が流 れる、快適でありながらも刺激に満ちたまばゆい大都会からも、俗世間からも切り離されてゆきます。彼らは「さとり」を開いたのです。そのさとりは輝かしい ものであり、この輝く太陽たる「自分」が、日蓮が農民、商人、下級武士に説いたブッダ(さとりを開いた人の意)の姿であることを皆自覚しています。この修 行を経て、誰もがその状態に到達することができるのです。こうした教えは、他の仏教宗派から、そしてもちろん当時の政府からの怒りをかいました。
真冬の2月、冷水を浴びることを喜ぶ人ばかりではないでしょう!同じ時期に、小田原や湯河原では、しだれ梅が紅、白、薄紅色に色づいて穏やかな香りを漂わせ始め、花見客で賑やかとなります。いよいよ春の訪れです…..

Le 3ième éditorial

Le 3ième éditorial

 

Voeux 2015Noël, temps propice aux échanges, au réchauffement ; à défaut de feux de cheminées, les ampoules électriques, en scintillant, vont faire surgir de l’obscurité, une composition de formes et de silhouettes mettant en relief un paysage fictif. Tout se met à s’allumer peu à peu, sous les  « Ooh ! » des spectateurs ébahis. Cette mise en scène, « Et la lumière fut » se perpétue dans le choix des cadeaux de Noël : bijoux aux éclats séduisants, avec lesquels les amoureux ne cherchent pas seulement à flatter leurs belles mais aussi, à admirer leurs yeux étoilés d’espérance, à la vue de ses beaux cailloux lumineux.
Les amoureux, sur le marché actuel, sont considérés comme une “denrée” rare, aussi rare que de voir des lingots d’or dans une banque. Plus qu’à l’accoutumée, à l’approche de Noël, ils sortent de leurs tanières, arborant un air triomphal, survivants des temps modernes qui,  par leur visibilité, semblent faire taire les sondages sur le nombre de célibataires en augmentation. Ambiance survoltée, les demoiselles célibataires dans des tenues affriolantes courent après les « papas Noël », euh…, non !, après les événements de Noël, organisés par ceux-ci. L’homme français, reconnu pour sa maîtrise à regarder à la dérobée les femmes tout en marchant, une pratique exercée depuis des décennies, risquerait de s’attarder à regarder en arrière s’il était à Tokyo ; ouf ! le poteau évité à temps… Seul, dans le monde entier, l’homme japonais “se prendrait en pleine face” un poteau parce qu’il aurait… probablement son portable dans ses mains. …Et la lumière fut…
2015 est là ! Amis lecteurs, l’équipe sAMOURai vous présente ses meilleurs vœux.

 

クリスマス。プレゼントを交換し、心も体も温める時です。暖炉の火の代わりに電球がまたたき、暗闇からさまざまなフォルムやシルエットを浮かび上が らせて現実離れした風景を強調します。周りの人びとが「おお!」と声をあげるなか、皆がしだいに興奮し始めます。こうした演出、(創世記の)「すると光が あった」は、クリスマスプレゼントの選択という形で継承されています。たとえば魅力的な輝きを放つジュエリー。恋をしている男性は、自分の彼女の美しさを 引き立てるためだけでなく、美しい宝石を眺めて期待に輝くそのまなざしに見とれたいと思うのです。
現在の市場では、恋をしている男性は「めったにお目にかかれない存在」と見なされています。銀行で金塊を目にする機会が無いのと同じくらいに。彼らはクリ スマスが近づくと、最近では独身者の数が増えているという調査結果など沈黙させる勢いの勝ち誇った様子で隠れ家から姿を表します。ざわめく雰囲気の街中で は、魅力的な装いの独身女性たちが“サンタクロースのおじさま”を…いえ、違いました! クリスマスイベントを追い求めます。歩きながら道行く鎌倉の長勝寺で行われる、最後の闘い
女性を盗み見る習慣が身についているフランス人男性は、もし東京にいたら(女性に見とれて)いつまでも後ろを振り向いたままになる危険性があります。おっ と、電信柱にぶつかるところだった!世界中で日本人男性だけは、電柱に「真正面から激突」するかもしれません。携帯に見入っている可能性が高いからです。 …「そして光があった」…
2015年がやってきました! 読者のみなさんにとって、この一年が良い年でありますように。

Le nouveau” kabukiza” : portes ouvertes sur l’art des gâteaux. 新歌舞伎座の名物お菓子

Par Noriko Tada

KabukizaComme vous le savez , sans doute,  le nouveau « kabukiza » a ouvert ses portes en avril 2013 . Le kabuki, cette sorte de divertissement est d’un abord difficile. Puisque les étrangers semblent peu attirer, comment alors, le leur faire découvrir, si ce n’est, peut-être, en les invitant à goûter un gâteau traditionnel japonais, un ” amai mono”, une douceur ?
Le nouveau « kabukiza » était déjà accessible avant même son ouverture. La station de métro au rez-de-chaussée a été transformée, Higashi-Ginza ( la ligne Hibiya, Toei-asakusa) , une sortie directe vers le “kakubiza” et cela, sans avoir à sortir de la gare.
Toujours au rez-de-chaussée, a aussi été aménagé un espace, nommé ” kokichyo hiroba “. On y trouve, les uns après les autres, de petits magasins, des échopes où sont vendus des  souvenirs, des ” bentô” et toutes sortes d’autres articles. A la fin du mois de mars, le magasin « Fauchon » y vendait un gâteau appelé ” oshare “, en réalité un éclair. Il y avait devant la boutique une longue file d’attente, d’une cinquantaine de mètres au moins, quand je suis arrivée . Aussi, bien que j’adore les éclairs, ai-je renoncé à faire la queue.
Parmi les magasins toujours présents, celui qui a le plus grand succès, c’est celui où l’on vend ” kintsuba “. Le “kintsuba” est un gâteau et c’est l’un des plus appréciés par le public. Il a pour particularité d’être préparé et cuit devant les clients. S’il est très courant de voir préparer et cuire devant soi “l’imagawayaki”* et le “taiyaki”, il est en revanche beaucoup plus rare d’assister à la préparation et à la cuisson du “kintsuba”.
Le “kintsuba” est un gâteau à base de purée de haricots rouges (un ingrédient très utilisé dans la patisserie japonaise) enveloppée dans une pâte faite de farine et d’eau. Il a une forme cylindrique et allongée. Lorsqu’on le coupe, chacune de ses tranches évoque un « tsuba » du katana ,(une garde d’épée)*, d’où son nom.
A l’époque d’Edo, ce gâteau existait déjà à Kyoto sous l’appellation « gintsuba »,(gin : argent)*. Plus tard, il fut introduit à Edo et changea alors de nom et devint le” kintsuba “,(kin : or)*, le mot “kin” ayant une consonnance plus élégante.
Aujourd’hui, il est vendu sous une forme carrée, en revanche, le magasin de « kobishyo hiroba » a repris sa forme d’origine, rond. Sorti droit du four, encore chaud, moelleux, bien dosé en sucre et plein de haricots rouges, il joue sur notre humeur. Quel bonheur !
Depuis toujours, les Japonais sont prédisposés à devenir facilement diabétique d’après leur constitution physique, les personnes qui souffrent de cette maladie, sont nombreuses. Les douceurs de haricots rouges trop sucrés ne font pas l’unanimité. Dans le langage courant, le compliment « amari amakunai »(pas trop sucré), signe de satisfaction, est souvent entendu.
Quant aux Américains, attachés aux sucreries si le sucre vient à manquer, c’est contrariant, bien à l’opposé des valeurs des Japonais ; c’est considéré plutôt comme un plus et entre autre, cela passe pour une ” sucrerie ” distinguée.
Fans ou non du Kabuki, n’hésitez pas à venir découvrir, outre les masques de kabuki et autres souvenirs, les fameux gâteaux traditionnels japonais.

 

*(gâteaux fourrés aux haricots rouges, l’un en forme arrondi et l’autre en forme de poisson)
*Notes ajoutées par le traducteur

http://www.kabuki-za.co.jp

 新歌舞伎座の名物お菓子

 

皆 さんおそらくご存知の通り、2013年4月、新しい歌舞伎座がオープンしました。歌舞伎そのものはなんだか難しそうだし・・と敬遠しがちな外国人の方に も楽しんで頂けるのは甘い物ではないでしょうか?新歌舞伎座のオープンに先立って3月には地下鉄の東銀座駅(日比谷線・都営浅草線)と新歌舞伎座の地下一 階が直結し、地下鉄を降りたら地上に出なくても、そのまま新歌舞伎座の建物に入れるようになりました。新歌舞伎座の地下一階は木挽町広場(こびきちょうひ ろば)という名前で、軽食店や土産物店が並ぶ、広場のようなちょっとした和の空間になっています。コンビニやカフェ、お弁当屋さんもあります。私が訪れた 3月下旬には、期間限定ながら、フォションの簡易店舗もあり、おしゃれなエクレール(日本語ではエクレアと言います。)が販売され、50メートルほどの長 蛇の列が出来ていました!私もエクレアは大好きですが、この行列に列ぶのは断念。常設店の中で一番気になったのは、きんつばを目の前で焼いて販売している 店舗です。今川焼きやたいやきを焼いて販売しているお店はよくありますが、きんつばの実演販売は珍しいです。
まず、きんつばとは何かをご説明しますと、甘く煮たあずき(これを「あんこ」と言い、和菓子には頻繁に使われます。)を丸くまとめ、そこに水で溶いた小麦 粉を薄くまとわせ、平たい円柱状に形を整えて表面を焼いたお菓子です。形が刀の鍔(つば)に似ているところから名前がつきました。もともとこのお菓子が誕 生した江戸時代には京都のお菓子屋さんが「銀つば」という名前で売り出したのですが、数十年後に江戸に伝わった時にきんつばとなったようです。銀よりも金 の方が名前が格上で良かったのでしょう。現代では四角い形のきんつばをよく見かけますが、もともとは丸かったそうで、木挽町広場の販売店では丸い形です。 ここでは「いろはきんつば」という名称で売られています。
焼きたてのあつあつを食べてみると、甘さ控えめで、ほくほくとしたあんこがたっぷりで、幸せな気分になります。日本人は元々糖尿病になりやすい体質で、糖 尿病で苦しんでいる人も多いので、甘すぎるあんこは好きではない人が多いのです。そのため、お菓子に対する褒め言葉は「あんまり甘くない」です。甘い物好 きのアメリカ人などにとってはあまり甘くない事はマイナス点かもしれませんが、日本では高評価。甘すぎず、程よい甘さのものが上品だとされています。
そのほか歌舞伎マスクの焼き印が押されたあんぱんなど、歌舞伎座ならではのお菓子やお土産品がたくさんありますから、歌舞伎ファンならずともぜひ立ち寄ってみてくださいね。
http://www.kabuki-za.co.jp/

Chaud toute l’année : la salsa ! 熱いサルサ

Salsa à Tokyo
Salsa à Tokyo

Les jupes tournent, les salseros ne se lasseront pas de les faire tourner pour découvrir encore plus toutes les grâces de leurs salseras ; les jambes se dévoilent sur un tempo plus accéléré, du ” on two “, son plus électrique, écho de New-York.

Avant d’enchaîner les passes, de se laisser surprendre par les meneurs de la danse, les professeurs de salsa rappellent à leurs élèves : ” Déhanchez-vous vers l’arrière, c’est cubain avant tout ! ” Certes l’origine de cette danse est cubaine mais c’est à New-York que chaque année la fête de la salsa attire les danseurs du monde car elle relate sa naissance dans les quartiers pauvres latinos. La salsa est internationale. Un chorégraphe français d’origine sénégalaise, Mouaze Konité est venu donner une de ses plus belles performances à Tokyo.

Au Japon la réserve, l’absence de contacts corporels se démarquent, Mouaze n’a pas échappé à cette cordialité rigoureuse.Salsa in Tokyo Quel contraste entre l’engouement des Tokyoïtes pour la salsa et leur sens de la hiérarchie ! Conquérir les pays avec pour fond leurs différences culturelles, ravit, rafraîchit. Pourtant il y a une autre conquête qui à travers l’histoire a tant inspiré les poètes, les romanciers et les guerriers c’est celle de la femme.

A Paris, à Bastille, au Balajo un professeur de salsa, d’origine latine, se présente en roulant ses ” r ” avec un accent très appuyé et dans un grand éclat de rire demande à son auditoire s’il a compris. Tous sont en cercle, filles et garçons côte à côte, l’enchaînement terminé, les garçons se tournent vers une nouvelle partenaire, sous les injonctions de leur professeur : “Eh oui une nouvelle histoire commence, une nouvelle belle-mère aussi.” ou “Messieurs, n’attendez pas, n’hésitez pas. Les femmes sont toujours prêtes, comme dans la vie, elles sont prêtes à se marier, à faire des enfants.”

La référence au guerrier du passé et le salseros d’aujourd’hui auraient-ils des points communs ? Le guerrier, raidi dans son armure, qui d’après la légende d’une Belle, enfermée dans sa tour rendait sa bravoure héroïque , la tour une fois gravie en face de sa bien-aimée : ” Ah ! mon adorée, ma douce…Moi qui la croyais si extraordinaire.” La réalité a rattrapé le rêve. Le salseros part aussi en conquête. Dans la salsa, les mains enlacent les hanches, le cou, se délacent, prennent le tour de taille et les secrets se dévoilent, les frontières tombent.

Le rêve dépasse aussi la réalité. Mouaze entre en scène. Des pas rapides le font fléchir au ras du sol aussi aérien qu’à la verticale, danseur doublé du jeu d’un acteur, interprétant un chasseur avec son arc, expressif, vif. Son originalité n’est plus à démontrer. Réfractaire aux interviews “Je n’aime pas poser, il faut me prendre comme ça sur le vif.” Peu importe les mots. Sa performance en solo est inoubliable.Vous aussi, vivez une belle histoire, juste le temps d’une danse.

Mes salsaludos !

http://www.elcafelatino.com

Par Pascale Batori

熱いサルサ

くるくると翻るスカート。サルセーロ(サルサを踊る男性)たちはペアを組むサルセーラ(サルサを踊る女性)を飽くことなくターンさせ、そのあらゆる 魅力をさらに明らかにしようとします。より強く強烈なテンポ、ニューヨークスタイルの≪on2≫のステップに乗せて、女性の愛が露わになります。

ス テップを踏み、リード役の男性の動きに身を任せる前に、サルサのインストラクターたちは生徒に注意を促します。「後ろに腰をくねらせて。これは何と言って もキューバのダンスですからね!」確かにこのダンスの起源はキューバにありますが、毎年世界中からダンサーが集まるサルサ・フェスティバルが開催されてい るのはニューヨークです。というのも、現在のサルサはヒスパニック系の人々が集まるニューヨークの貧しい地区から生まれたものだからです。サルサに国境は ありません。まさにそれを実証するかのように、セネガル出身のフランス人ダンサー、ムアズ・コナテが来日し、東京で素晴らしいパフォーマンスを披露しまし た。

日本人は控え目で、他人と身体を接触させることはほとんどありません。ムアズに対してもこうした厳格さを保った好意が寄せられました。 サルサに熱狂しながらも、序列を大切にする感覚を失わない東京の人たち。何というコントラストでしょう!ともあれ文化の違いを背景にしながらも他国の文化 に心を征服されることで、人びとはうっとりし、気分が一新されます。しかしこれとは別に、これまでの歴史の中で、詩人や小説家、戦士たちの創作欲を刺激し てきた征服があります。それは、女性の心をつかむことです!

パリのバスティーユにある老舗ディスコBalajo(バラジョー)では、ラテン 系のサルサインストラクターが、強い巻き舌の≪r≫で自己紹介し、大笑いしながら観衆に「わかりました?」と尋ねます。男女が並んで全員で輪になり、一連 のステップが終わると、男性は新しいパートナーのほうへと向き直ります。インストラクターの、「そう、また新しい物語の始まりです。義理のお母さんも新し くなりますよ」あるいは「さあ男性のみなさん、ためらわないで。女性たちはいつも準備ができているのですから。人生と同じように、いつでも結婚して子供を 作る準備ができているんです。」という指令を受けて。

過去の戦士たちと現代のサルセーロたちの間には共通点があるでしょうか?塔に閉じ込め られた美女の伝説によれば、甲冑で身を固めた戦士は、雄々しい勇気を発揮して塔をよじ登り、最愛の人の前に立ちます。「ああ、愛する人よ……あな たはきっと素晴らしい人だと信じていました。」現実が夢に追いついたのです。サルセーロもまた、女性の心を奪おうとします。サルサでは、手がヒップや首に 絡みつき、またほどけ、ウエストに回り、秘密が暴かれ、二人の間を隔てる境界は無くなります。

夢が現実を超える場合もあります。ムアズ・コ ナテのダンスはまさにその一例です。素早いステップを刻みながら、フロアの上を軽やかに躍動する彼は、ダンサーであると同時に役者として、弓を携えたハン ターを生き生きと激しく演じます。その独創性は疑いようもありません。そしてインタビューには協力的でなく、「ポーズをとるのは嫌いです。ありのままの自 分をとらえてください」と述べています。実際、彼のダンスの前では言葉など何の意味もありません。そのソロ・パフォーマンスは心に焼きつきます。あなた も、サルサを踊って美しいストーリーを生きてみませんか。

バトリ パスカル

Une stratégie commerciale : les toilettes ! 日本の一番好きな点 〜トイレ!〜

S-amour-ai au Japon

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De mon point de vue, en tant que Japonaise, si je compare la France et le Japon, je crois que le Japon se distingue sur le point suivant : on peut trouver des toilettes à l’extérieur de chez soi, n’importe où et sans aucune difficulté.

Ce serait une toute autre histoire si l’on était à la montagne, mais la question ne se pose pas en ville.
Les touristes qui ont l’opportunité de passer des vacances, en pleine ville, tireront un grand bien-être de toilettes qui relèvent d’un standing, certes confortable, mais qui donnent aussi une impression de splendeur, caractéristique des toilettes japonaises.
En règle générale, les toilettes sont gratuites dans tous les lieux
publics y compris dans les grands magasins et chez tous les commerçants. Pouvoir y accéder aussi librement facilite la vie sur un plan pragmatique.
En revanche en France, se pose souvent la question : « Où sont les toilettes ? » La seule issue est le café ; obligation de commander, de consommer sa boisson, et… au bout de cette démarche : les toilettes ! Et la boisson consommée va m’obliger à y retourner dans très peu de temps. Je soulève la gravité du problème.
Mes amis français m’ont assuré qu’il est possible d’y accéder sans
prendre de boisson si la permission est demandée. Les Japonais sont très scrupuleux face à ses obligations morales par rapport à un service au risque de paraître effronté.
Un jour, j’ai opté pour un Mac Donald à Strasbourg. Ma boisson commandée, je me dirige sans plus tarder vers les toilettes du sous-sol munie d’un numéro de code. Or, la fameuse porte électronique ne s’ouvre pas ! Je reviens au premier étage, vers le caissier affairé avec son client, et après quelques instants d’attente, je finis par obtenir son aide. Enfin ! la porte s’ouvre sur…un amas de papier de toilette jonchant le sol. Quelle impression ! Comment se fait-il qu’une affaire si futile puisse devenir source de désagréments !?
Revenons au Japon et à cette facilité surprenante d’y trouver des toilettes, en pleine ville. Ses toilettes gratuites nous incitent à entrer dans un grand magasin . Une fois à l’intérieur, notre oeil charmé par le spectacle, attiré par la variété des articles, aux couleurs éclatantes, bien présentés ne peut résister à tout regarder. Dans un autre rayon, la bonne odeur du pain sorti du four ou la forme artistique de certains gâteaux précipitent l’envie d’acheter, nullement prévu au départ. En somme, d’une part l’usage de toilettes accessibles et gratuites est une grande statégie commerciale. D’autre part, l’obligation de payer l’usage des toilettes est considérée comme un acte peu charitable par le public japonais et il a mauvaise presse auprès de lui.
Les Français ne pourraient-ils pas s’inspirer de cette formule « toilettes-achat-croissance » ? Cela aurait un impact sur leur économie, et entraînerait peut-être une baisse de taux de chômage : en juin 2013, 3.9% au Japon, bien en dessous de la France !

Par Noriko Tada

 日本の一番好きな点 〜トイレ!〜

日本人である私が、フランスと日本を比べて、日本のほうが良いと思える一番の点は、日本では外出先でトイレがどこにでもあり、トイレに困らないとい う事です。ものすごい山奥とかに行けば話は別ですが、少なくとも都会では。バカンスで日本に来る機会のある方は、日本の街中のトイレの素晴らしさを実感で きるでしょう。
日本では、公共の場所で、基本的にトイレを無料で使えます。デパートや、商業ビルなどで、トイレが自由に使える事は本当に便利だと思います。フランスで は、まず、どこにトイレがあるのかよくわかりません。だからトイレを使うためにカフェに入って、コーヒーを注文して、トイレを使い、そしてそのコーヒーを 飲んでカフェを出てしばらくすると、さっき飲んだコーヒーのせいでまたトイレに行きたくなります。本当にトイレ問題は深刻です。私のフランス人の友達は、 カフェでトイレを使わせてください、と言って、飲み物を注文しなくても大丈夫と言うのですが、義理堅い日本人としてはそんなずうずうしいことはできず、ト イレを使わせてもらうからには何か注文しなくてはいけない、と思ってしまうのです。
以前、ストラスブールの駅の近くで、トイレを使いたいと思って、マクドナルドに入り、何か飲み物を注文し、トイレを使いたいと言ったら、パスワードを渡さ れ、地下のトイレに行き、ドアのパスワードを入れたのですがドアが開かず、もう一度一階に上がってドアが開かない事を訴え、レジのスタッフが他の客の注文 を受け付けている間しばらく待ち(とてもトイレに行きたい状態で!)、そして一緒に地下におりてやっとドアを開けてもらいました。立て付けの問題で、ドア の開け方にちょっとしたこつがあるようでした。しかもそのトイレはあまりきれいではなく、トイレットペーパーも散らかっていたし、かなり印象の悪いもので した。単なるトイレのことで、こんなに苦労するのは本当にまっぴらです。日本だったら、街中で簡単にトイレに出会うことが出来ます。これは本当に素晴らし い事だと思います。
では、どうして、日本ではデパートなどのトイレを無料で使わせてもらえるのでしょうか?例えば、街を歩いていてトイレに行きたくなったら、「あのデパート でちょっとトイレを借りよう。」ということになり、入店します。すると、素晴らしくきれいに陳列された様々な魅力的な商品が目に飛び込んできます。おいし そうな焼きたてパンの香りもして来ますし、芸術品のようなケーキも販売されています。それで、思わず予定外の何かを購入してしまう、というわけです。この ように、日本の商業施設は客を惹き付ける術にたけています。つまり、トイレを無料で使わせてもらえるのは、経営戦略の一環なのです。一方、フランスでは、 トイレを見つけられても、トイレを使う時には少額のお金を払わなくてはならない事もよくありますが、日本人から見るとすごくせこくて貧乏臭いと思います。
日本の失業率は今3,9%(2013年6月時点)と、とても低く、フランスの半分以下です。日本のトイレ無料の文化を取り入れる事で、フランス経済も良い方向に向かう可能性があるのではないでしょうか。

多田 記子